Les chiffres viennent de sortir. L’Office Fédéral de la Statistique (OFS) a publié le 22 septembre dernier les Statistiques 2024 des bâtiments et des logements. Retenons que 35% des bâtiments étaient chauffés au mazout et 17% au gaz. Un peu plus du quart des maisons individuelles (28%) et un ménage sur cinq (20%) étaient équipés d’une pompe à chaleur en 2024. Les énergies fossiles perdent donc peu à peu du terrain mais les sources d’énergies vertes jouissent encore d’un potentiel largement sous-exploité. Explications.
Moins de chauffages au mazout et plus de pompes à chaleur pour les ménages suisses
Le rapport de l’OFS note que 52% des bâtiments d’habitation se chauffaient grâce aux énergies fossiles (mazout et gaz) en 2024. La première source d’énergie pour le chauffage restait le mazout avec un usage dans 35% des bâtiments. Une proportion malgré tout en recul continu durant les 40 dernières années. 17% des bâtiments utilisaient un chauffage au gaz. La part de ce dernier fluctuait grandement entre zones urbaines et rurales. 29% des bâtiments étaient ainsi chauffés au gaz dans les communes urbaines contre 4% dans les zones rurales.
Une pompe à chaleur dans plus d’un quart des maisons individuelles
La part de bâtiments raccordés à une pompe à chaleur (23%) a été multipliée par cinq depuis les 25 dans. Elle représente même les trois quarts des objets construits au cours de la dernière décennie. Notons également qu’une pompe à chaleur était installée dans plus d’un quart des maisons individuelles (28%). Le bois et l’électricité chauffaient quant à eux respectivement 12% et 7% des bâtiments.
20% des ménages se chauffaient grâce une pompe à chaleur en 2024.
En matière de ménages, 60% des foyers suisses se chauffaient aux énergies fossiles (35% au mazout et 25% au gaz) en 2024. La part des ménages se chauffant avec une pompe à chaleur était de 20%.
Conclusion : un potentiel des énergies vertes encore largement sous-exploité pour le chauffage de la population suisse
Ces chiffres démontrent une nouvelle fois la nécessité de faire grandir le spectre des énergies renouvelables en Suisse. Mais également de repenser le modèle administratif et économique servant de base à la transition énergétique. En effet, aujourd’hui encore trop de blocages administratifs et politiques freinent l’implémentation d’une transition durable au coeur des ménages mais également des entreprises. En tant qu’installateur et « accompagnateur » de la transition, naoenergy se doit de sensibiliser chaque jour les propriétaires sur les contours de l’éco-système en place (subventions, défiscalisations, autorisations) à l’échelle de la Confédération, des cantons et des communes.