Parlons peu, parlons définition.
Qu’est-ce que l’agri-voltaïque ? Tout simplement c’est la combinaison de l’exploitation agricole aux infrastructures photovoltaïques. La pénurie d’électricité et de gaz qui a eu lieu cet hiver 2022 est sans doute l’un des sujets les plus discutés actuellement.
Parallèlement, une pénurie alimentaire se profile à l’horizon en raison de l’augmentation des coûts de production et de l’effondrement des chaînes d’approvisionnement mondiales. On utilise autant de surface pour la production de biocarburants que de terres pour la production de plantes destinées à l’alimentation humaine.
L’agri-photovoltaïque permet d’augmenter les rendements des cultures, de réduire la consommation d’eau et de produire efficacement de l’énergie renouvelable.
Installations photovoltaïques sur des terres agricoles.
Ce qui semblait impensable jusqu’à présent est désormais à portée de main grâce à l’adoption de l’aménagement du territoire. Ces installations peuvent désormais être considérées comme « liées au site » s’il en découle des avantages pour la production agricole.
Comme l’a expliqué l’Office fédéral du développement territorial, l’objectif est de créer des possibilités d’extension pour les installations de plus grande taille. Il peut s’agir de zones adjacentes à la zone à bâtir, mais aussi de zones situées le long des autoroutes.
L’Office fédéral de l’agriculture a expliqué qu’ils seraient particulièrement stricts lors de la mise en œuvre de projets agri-PV sur des surfaces agricoles.
Selon l’OFAG, les surfaces d’assolement sont les terres les plus précieuses et sont indispensables à l’auto approvisionnement pour l’alimentation humaine. Les autorités chargées de délivrer les autorisations dans les cantons devront examiner attentivement si le projet de construction présente réellement des avantages pour la production agricole.
De la couleur dans vos serres !
La solution développée par la start-up Voltiris et testée sur le site d’Agroscope à Conthey (le centre de compétence de la Confédération Suisse dans le domaine de la recherche agronomique et agroalimentaire) apporte des réponses.
En effet, celui-ci filtre de manière spectrale la lumière du soleil : c’est-à-dire les couleurs, dont les plantes ont besoin pour se développer, sont transmises à ces dernières tandis que les autres couleurs « non utiles » sont concentrées sur un petit module photovoltaïque pour produire de l’électricité. Ainsi, tout le spectre lumineux est utilisé.
L’utilisation sélective des couleurs pour la culture des légumes est déjà connue dans l’agriculture d’intérieur : les producteurs utilisent principalement des lumières LED rouges et bleues pour limiter leur consommation d’électricité. La technologie installée sur les serres, engendre moins de 10% d’ombrage partiel. La production d’électricité est optimisée.
Sources : https://www.agroscope.admin.ch/agroscope/fr/home.html x Le Conseil Fédéral
